Tarjiband

1
Ah, par Ton Amour,
les cœurs ruinés sont reconstruits,
Et de Ta tristesse les âmes misérables sont satisfaites.
Sous l’arche de Ton sourcil,
Khosrow trouva la Qiblah de ses prières,
Et dans Tes yeux enchanteurs,
Farhad, son charme.
Tes lèvres rubis accordent à la vie
son plaisir,
Et la pointe de Ta boucle
nous initie à l’aspiration.
Qui peut seulement devenir
le professeur de Ton Amour
Qui n’a jamais été l’étudiant
de Ta tristesse?
Nous avons abandonné
nos propres désirs.
Sur le chemin de l’ami,
laisse ce qui advient, advenir.
La nuit dernière,
Dans un état d’intoxication
J’ai trébuché
sur le seuil de la mosquée
Des louanges à Son envergure
étaient chantées là, par un ménestrel.
Quiconque s’approchait
restait là, à écouter, ravi.
Je suivais cette assemblée
Pour voir si je pouvais saisir leur litanie.
Soudain, il apparut,
leur chef spirituel;
Il monta en chaire
et s’écria:
Que tout, à travers le monde,
de toute part, de bout en bout,
N’est que le reflet d’un rayon
émanant de la face de l’Ami.
II
Un homme sincère
de la boutique du marchand de vin
Se promenait ivre
la nuit dernière sur la route
Il avait mis à son oreille,
comme la perle d’un amant,
et confié L’anneau de l’esclavage
au maître du temple du feu.
Il portait un gobelet dans une main
et un manteau sur les épaules
Et, comme un chrétien, avait attaché
une ceinture autour de sa taille.
Je dis,
“O celui qui réveille les sobres
D’où viens-tu
tellement ivre et insensé? “
Il me donna le gobelet
qui révèle le monde
Et dit: «Tiens,
prends un verre de ce vin. “
J’ai demandé: «De quel tonneau
l’as-tu tiré ? “
Il se mordit la lèvre et répondit:
“Chut … silence.
“Si tu veux devenir
un habitué
De la taverne de la ruine,
assure-toi de garder le secret. “
J’ai donc interrogé le maître, à son propos,
“De qui vient toute cette passion?”
Personne n’ouvrait les lèvres pour parler,
mais on entendit soudain la harpe :
Que tout, à travers le monde entier,
de toute part, de bout en bout,
N’est que le reflet d’un rayon
émanant de la face de l’Ami.
III
Empereur de la Beauté,
ce grand et ravissant
Turc capricieux, ravit
génies et hommes.
Passionnés par son beau visage,
hommes et femmes
perdent tout contrôle, fous
du trouble qu’il propage.
Sa splendeur est la lune
de la constellation de la Bonté.
Sa hauteur est un cyprès,
trônant dans le jardin de l’élégance.
Quand il flâne à la porte du monastère,
tous ceux qui le voient deviennent fous.
Usé, abattu par un accès de frénésie,
il me lança soudainement un regard plein de grâce.
” Amant, ” a-t-il dit,
” amant, si atterré,
Il n’y a pas d’amour
sans disgrâce.
Si tu veux vraiment te joindre à nous
et entrer dans notre cercle,

Combien de temps supporteras-tu
solitude et séparation?
Rejette la foi et le blasphème
sur le chemin de l’Ami.
Entre dans la taverne de la ruine et bois,
bois le vin! ”
Et quand j’abandonnai
mes habitudes,
Il m’enseigna
dans la voie de la connaissance:
Que tout, à travers le monde entier,
de toute part, de bout en bout,
N’est que le reflet d’un rayon
émanant de la face de l’Ami.
IV
Lorsque ce Turc ivre
prit l’arc,
Quiconque le vit
arracha instantanément son cœur de son âme.
J’étais dans le doute
en réflexion sur sa grandeur,
Mais mes doutes me quittèrent
lorsqu’ il ceignit ses reins.
” O Khosrow de tous ceux
qui possèdent la foi et la fidélité,
Viens, faisons une promenade,”
J’ai pleuré.
” voyageons ensemble
à travers le «jardin de roses»
de sorte que moi, qui suis sans cœur,
puisse aussi perdre mon âme. “
Il entra dans le jardin
et s’ouvrit comme une fleur,
offrant une magnifique teinte pourpre.
L’échanson,
lorsqu’il s’enivra,
ôta le cachet
qui scellait la bouteille.
En s’épanchant sur son visage,
le vin devint chaud,
Et la rouille fut effacée
du miroir de l’âme.
La lourdeur causée
par la douleur du cœur
A fut levée par la lie
du vin.
Du col purifié
de la bouteille
Le vin se mit à soupirer,
et à pleurer:
Que tout, à travers le monde entier,
de toute part, de bout en bout,
N’est que le reflet d’un rayon
émanant de la face de l’Ami.
V
Le regard insolent
de cette idole capricieuse,
de Gauche et de droite, tue les êtres humains
en les taquinant et les séduisant.
Derrière un rideau
une harpe joue,
Et ce ménestrel tel un encens incandescent
fait sonner son luth.
Il est le Roi des Rois
du royaume de la Bonté,
Nous ne sommes que des mendiants
à la porte de la supplication.
Parfois, il est comme le vin,
nourrissant l’âme,
Parfois, comme la gueule de bois,
consumant l’esprit.
Il est le but
de la congrégation de la synagogue,
Il est le but
des pèlerins de La Mecque.
S’il tue, Il est un roi,
profitant de son plaisir
Et s’Il épargne, il est un Roi,
bon avec Son serviteur.
O cœur, si tu veux que ce secret soit révélé
Promène-toi sur le chemin de la maison du vin
jusqu’à ce que tu distingues la vérité de l’allégorie.
De bout en bout, les soufis, spirituellement,
s’écrient en chœur:
Que tout, à travers le monde entier,
de toute part, de bout en bout,
N’est que le reflet d’un rayon
émanant de la face de l’Ami.
VI
O, cette tristesse qui vient de Vous est la reine
du pays du cœur,
Et ce regard charmeur que lance Votre œil enivré
est le guide du cœur.
Lorsque Vous dispersez
Vos boucles de jacinthe
Le pays du cœur se déchire en morceaux. Nous l’avons essayé tant de fois, souffle après souffle, et apaisé nos âmes
Ne vous plaignez pas de la tristesse
au seuil de la porte du cœur.
Bien que notre manteau
valle des millions,
C’est cette montagne de tristesse
qui pèse sur le cœur.
Donnez la vie à mon cœur
avec Votre vin pur!
Car il est une boisson fraîchement versée
dans le gobelet du cœur.
À l’aube
cette nymphe en Beauté vint
Et frappa l’anneau
sur la porte du cœur.
J’ouvris la porte
Elle était assise là, ivre,
Face à face
avec le cœur.
Et quand je pénétrai
le livre du cœur,
Je vis ces mots
inscrits:
Que tout, à travers le monde entier,
de toute part, de bout en bout,
N’est que le reflet d’un rayon
émanant de la face de l’Ami.
VII
O échanson,
où est allé le vin de la nuit?
Apportez du vin,
car dans le cercle, c’est à notre tour.
Apportez-nous
la coupe qui révèle le monde
Où le vin de Dieu
est apparent.
Ah ! Rendez- moi totalement inconscient
de mon existence
Ainsi, je pourrai vous dire
où est le Bien-aimé.
Oui, nous irons tels des mendiants
à la porte de l’Ami
Car le désir du monde entier
est là.
L’échanson,
quand il m’entendit parler comme ceci,
Se tourna vers le maître et lui dit:
«Où est la justice dans tout cela?”
Mais il est toujours juste,
de boire du vin répliqua le maître
Alors qu’il préparait
la collecte du vin,
“Quiconque s’assoit
avec l’ami
Doit renoncer à
sa propre opinion. “
Finalement, avec les yeux
de l’intuition pure, vous pouvez voir
Cela à gauche et à droite et de toute part
il ya Ni’matullah, la richesse d’Allah.
Alors, tout ce qui est caché
ou révélé dans ce monde
Sera audible aux oreilles
de ton âme et déclarera:
Que tout, à travers le monde entier,
de toute part, de bout en bout,
N’est que le reflet d’un rayon
émanant de la face de l’Ami.
VIII
Ah! Nous sommes prisonniers
du carcan d’une immense passion,
Affligés et tourmentés
des fers aux chevilles.
Nous sommes les misérables
du désert de l’Amour,
Habiles dans le domaine
des émeutes et des révolutions.
Parfois, nous sommes tonnerre,
parfois un éclair de lumière.
Parfois, nous sommes nuages,
parfois mer.
Parfois, nous sommes des intellectuels,
parfois nous sommes fous.
Ah! Nous sommes désorientés, perdus,
sans tête ni pied!
Parfois, nous n’avons rien dans les poches,
parfois nous sommes des ivrognes sans valeur.
Parfois, nous sommes révélés,
et parfois cachés.
Parfois, telle la terre,
nous sommes humiliés et avilis.
Parfois tel le ciel,
nous sommes exaltés et transcendants.
Dans la taverne de la ruine,
comme “Sayyed”, nous nous sommes effondrés,
Au-delà de toute religion ou infidélité
après avoir vidé coupe de vin après coupe de vin.
Quiconque s’est assis avec nous
est devenu un croyant dévoué;
Nous avons effacé de son cœur
l’ornière de l’infidélité.
Puis, quand son âme
fut épurée par le vin,
Nous avons montré
tout ce qu’il ya:
Que tout, à travers le monde entier,
de toute part, de bout en bout,
N’est que le reflet d’un rayon
émanant de la face de l’Ami.
IX
Depuis le monde caché, la nuit dernière,
le maître du monde de l’Amour
M’enseigna par ces mots
emplis du souffle d’Amour.
O mendiant de tous ceux qui vident
le vin, boit de cette coupe
Jusqu’à ce que tu deviennes
«Le Roi de l’Amour”.
J’ai moi-même abandonné
les hommes de l’intellect
Pour la pureté
du peuple de l’Amour.
J’ai mis mes vêtements de pèlerin et suis parti
sur la route de la Kaaba de l’âme.
J’ai fait mes ablutions avec l’eau
du puits d’Amour de Hagar.
Puis, quand j’ai pris
la direction du mont Arafat,
J’ai vu tournoyer dans les airs
du monde de l’Amour
Une fureur intense et ivre,
démultipliée, se propageant dans le cœur,
Souffle après souffle
de l’inhalation continue de l’Amour,
Le monde entier
et tout ce qu’il contient
Se noya dans une goutte d’Amour.
J’ai alors vu “Ni’matullah”
et c’est devenu une certitude pour moi
qu’il est un confident de l’Amour.
Lorsque la station de l’Amour
s’est ouverte devant moi, Les mots suivants étaient écrits
sur le Grand chapitre de l’Amour:
Que tout, à travers le monde entier,
de toute part, de bout en bout,
N’est que le reflet d’un rayon
émanant de la face de l’Ami.

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