La Sébile de Lumière

Dr. Nurbakhsh

kashkool nur de D-GALANDAR

Présentation du livre : La Sébile de Lumière (kashkool nur) de D-GALANDAR
La sébile de lumière est un livre récent écrit par Dr j. Nurbakhash, le maître de l’Ordre Soufi Nimatullahi. L’auteur y rassemble des paroles des maîtres de la Voie autour d’un certain nombre de thèmes définis au préalable dans un langage simple et agréable.
Dans l’introduction l’auteur explique sa démarche de la façon suivante :

‘’Lorsque j’étudiais les paroles de Maîtres de la Voie, j’avais l’habitude de noter les propos intéressants qui attiraient mon attention. Il y a quelques mois, je décidai de les rassembler et de les publier sous le titre : La sébile de lumière.
Un ami sincère qui s’occupait continuellement des travaux de la Khaniqah avec goût et enthousiasme me suggéra de donner mon point de vue à propos de chacun des thèmes choisis, ce que je fis. Ces définitions furent placées en préambule de chaque partie avant de laisser place à celles des grands. Souhaitant que ce livre attire l’attention des voyants.’’
Ce livre présente par ordre alphabétique les notions fondamentales du soufisme que sont la sincérité, la pureté, l’audience et l’extase, la joie et le dévouement et les interprétations soufies de thèmes plus généraux tels que le paradis et l’enfer, prière et Jeûne, l’ambition et l’orgueil, le mariage et ‘’la pire époque’’.
Voici quelques extraits de La sébile de lumière :

La Politesse


La politesse du soufi est l’expression de son non-être face à l’Etre absolu.

Séri Saghati a dit : la politesse est l’expression du cœur.
Nabaji a dit : la politesse est l’ornement des libéraux.

Le Mariage


Le mariage comme la nourriture est nécessaire pour l’Homme. Chaque soufi(e) qui s’en prive intentionnellement porte atteinte à sa santé psychique.

On demanda à un derviche :
« – Pourquoi ne te maries-tu pas ?
Celui-ci répondit : -Pour mériter une femme, il faut être un Homme et moi, je n’en suis pas encore là, comment mériter une femme ? »
On posa la même question à un autre derviche qui répondit : « Maintenant, j’ai plus besoin de me séparer de mon égo que de me marier. Lorsque j’aurai divorcé de mon égo j’aurai le droit de me marier avec une autre femme. "
On a dit à Bachar Hafi : « Des gens disent des choses te concernant.
Hafi demanda : – Que disent-ils ? On lui répondit: – Ils disent que tu as oublié la tradition du mariage.
Il dit : – Dites-leur que je préfère m’occuper de mes obligations plutôt que de m’amuser avec la tradition. »
Abraham Adham demanda à un derviche : « As-tu une femme ?
Le derviche répondit : – Non
A.Adham demanda : As-tu un enfant ?
Le derviche répondit : – Non
A.Adham dit : – Bien, c’est bien.
Le derviche demanda : – Comment ça ?
A.Adham dit : -Un derviche qui se marie, ( métaphoriquement), se met sur un bateau et quand l’enfant arrive, ce derviche est noyé ! »

La rectitude


La rectitude avec le vrai c’est que, quoiqu’il arrive, la pureté de la relation intérieure du soufi(e) avec hagh n’est pas affectée. La rectitude avec les gens implique que le soufi(e) ne se sente pas offensé(e) par leurs supplices et qu’à l’inverse, il (elle) les traite avec bienveillance et affection.

Geozjani a dit : « Ayez la rectitude et n’attendez pas de miracles, car votre égo cherche les miracles et Dieu aime la rectitude. »

L’abnégation


L’abnégation soufie consiste à offrir ce dont on a besoin pour soi-même.

Mohammed Ben Fazl a dit : « L’abnégation des pieux se manifeste quand ils ne sont pas dans le besoin tandis que l’abnégation des chevaliers se réalise lorsqu’ils sont dans
Le besoin. »

Paradis et l’enfer


Le paradis soufi est d’être proche du Vrai et l’enfer est d’être loin de Lui.

Il est dit que Jonaid, après sa prière sortit de la mosquée et vit beaucoup de gens.
Il regarda ses compagnons et dit: – Le paradis contient tout ça, mais être compagnon du vrai est d’un autre genre. »
Kharaghani a dit : « je ne dis pas que l’enfer et le paradis n’existent pas, je dis que
l’enfer et le paradis n’ont pas de place auprès de moi, car les deux sont des êtres créés et là où je suis, les créatures n’ont pas de place. »

La chevalerie et la générosité


La chevalerie, consiste à accorder la priorité aux autres par rapport à soi-même, et dans toutes les affaires, se dévouer corps et âme au service des créatures.

On demanda Abu Ali : « Qu’est-ce que la générosité ?
Il dit : -Se sacrifier pour les autres. »
On demanda à Kharaghani : « Comment un chevalier sait-il qu’il est un chevalier ?
Il dit : -Même s’il sait que Dieu a accordé mille biens à son frère, mais qu’il n’en a
reçu qu’un seul, alors il offrira ce seul bien à son frère. »

Théisme

Plus tu t’éloigneras de toi-même, plus tu t’approcheras de Dieu.

Tarmozi a dit : « Comment voudrais-tu connaître le vrai avec l’existence de ton égo, alors que ton égo ne se connaît pas et qu’il ne peut pas se connaître. »

Le service


Avec la prière, tu te rends service à toi-même, mais en rendrant service aux autres, Dieu sera satisfait de toi. Raison pour la quelle, les maîtres soufis ont considéré le service aux autres, comme la principale prière.

Un jour lorsque Maître Abu Saïd Abdolkhayr enseignait à Nichapour, il dit au milieu de son discours : « De haut en bas la Khaniqah est remplie de perles, pourquoi ne pas Les ramasser ? » Alors, les gens regardèrent de partout, croyant qu’il y avait des perles, pour les prendre, mais ne virent rien et dirent :
-Ô maître ! Nous ne voyons pas de perles !
Maître Abu Saïd dit : Le service ! Le service ! »

L’Amour


L’Amour est l’attraction divine qui élimine l’égo du soufi(e) pour que le tout (de son être) ne fasse qu’Un avec LUI.

Abu Nasr Sarage a dit : « l’Amour est une flamme qui est enflammée dans le cœur des
Amoureux et qui brûle et réduit en cendre tout ce qui est autre que Dieu. »

L’islamisme et le (la) musulman(e)


L’islamisme est d’être intérieurement et extérieurement avec le Vrai.

On demanda à Hassan Basri : « Qu’est ce que l’islamisme et qui est musulman ?
Il a dit : -l’islamisme est dans les livres et les musulmans sont enterrés. »

La certitude

On appelle certitude la rencontre entre l’aveu scientifique et le témoignage du cœur.

Jonaid a dit : « La certitude est l’établissement de la science dans le cœur, sans que le cœur (intuitif) en subisse les altérations. »
Abu Saïd Kharaz a dit : « La science est celle qui te prépare à la pratique et la certitude est celle qui te saisie. »

Abu Torab dit : « Je vis un jeune homme qui partait au désert sans provisions et je me dis que si la certitude n’était pas avec lui, il périrait.
Je lui dis alors : – Tu vas dans un pareil lieu sans provisions !
Il répondit : -O maître ! Voyez-vous autre chose que Dieu autour de nous ?
Le maître lui dit : -maintenant tu peux aller où tu veux. »

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