Dr. Nurbakhsh
Seul un cœur désintéressé a une place pour le Bien Aimé.
Dans la pension Soufi, mis à part le Bien Aimé, personne d’autre n’a de place.
Quand l’espace du cœur se remplit d’Amour,
L’inconnu ne peut rentrer ; il n’y a pas de place pour autre chose.
O ascète ! Au banquet de la folie, ne mets pas ta raison en avant.
Dans le cercle de l’ivresse, aucune place n’est faite à la sobriété.
Le livre de l’Amour ne fait pas mention d’états ou de stations,
Pas de discours pour spécialistes ; les secrets n’ont pas leur place.
Pour le peuple de la religion du cœur, litanies et prières n’expriment que l’existence.
La plaidoirie est inutile, rien ne sert d’insister.
Sur le chemin qui broie la raison, nulle trace d’égo.
Personne n’est aux commandes ; un chef n’aurait pas sa place.
La lumière se répandra sur toi dès que ‘ tu ‘ cesseras d’exister :
L’obscurité de l’égo ne fait pas de place à la lumière.
D’après The Sufi’s retreat, Poème du DR JAVAD NURBAKHSH, Sufi mag, issue 59, Autumn 2003