C’était ma destinée …Ce n’etait pas ma destinee

Karim Ziani

Extrait du journal « soufi N°65 » Persan

Nous étions entre amis hommes et femmes et discutions. Un des amis venait d’arriver de Téhéran nous étions réunis en son honneur. Nous étions en train de nous raconter des souvenirs dans une ambiance très amicale . à et tout le monde semblait satisfaits et content. Alors qu’il trempait son sucre dans son thé Behrouz, se tourna vers Ehssan et lui demanda :

« Au fait, as tu été à ton entretien d’hier ? »Ehssan sourit et après un moment de silence répondit :

« Non, je n’y suis pas allé »

« Comment ça ? l’entretien a été annulé ? »

« Mais non, je n’ai pas pu y aller… »

Tout le monde écoutait la conversation. Behrouz décidé à en savoir plus se rapprocha de Ehssan et lui demanda :

« As-tu eu un imprévu qui t’a empêché d’y aller ? Je voudrais comprendre parce que tu m’avais dit que c’est un excellent boulot auquel tu t’intéressais vraiment »

Ehssan hésita à parler mais devant le regard insistant de Behrouz il comprit qu’il fallait lui répondre :

« Disons que l’imprévu était le fait que… enfin, Dieu ne l’a pas voulu ! »

Sur ces paroles Ehssan voulu se lever pour partir mais Behrouz lui posa la main sur le genou pour l’en empêcher :

« Très intéressant Derviche ! Pardonne-moi d’insister autant mais pourrais tu expliquer comment Dieu ne l’a pas voulu ? »

Ehssan se réinstalla sur son siège tout en jetant un regard à tous les gens présents. Leur conversation avait attiré l’attention de tout le monde : les curieux tout comme les indifférents.

« Bon Dieu ne l’a pas voulu quoi… comment dire ?… je me suis endormi ! »

Behrouz sursauta comme un électrocuté et d’un air étonné lui dit :

« Je ne comprends pas, ce job t’intéressait énormément, tu comptais les jours qu’il te restait avant l’entretien ,et Dieu n’a pas voulu que tu y aille en te faisant boire un somnifère ?

Ehssan gêné, n’ayant pas vraiment envie de répondre, murmura :

« Mais non ! tu veux me taquiner… En fait la veille au soir, j’étais invité et je n’avais pas beaucoup dormi. Nous avons passé un excellent moment et on est rentré vers les deux ou trois heures du matin et je me suis écroulé comme une masse jusqu’à midi … c’est sûrement que cela ne m’était pas destiné derviche, et moi je suis soumis. Tout vient du Bien-aimé, nous n’avons aucun pouvoir , tout vient de Lui !!! »

Cette réponse fit rire une des personnes présente mais pour ne pas être impolie et ne pas vexer Ehssan elle s’arrêta. Behrouz qui paraissait de plus en plus étonné fixait Ehssan et d’un air déçu, il lui dit avec gentillesse :

« Dis-moi si j’ai bien compris ? Tu as été à une soirée, tu t’es bien amusé, tu es rentré sans te soucier de quoi que ce soit, tu t’es écroulé comme une masse jusqu’à midi, tu as manqué ton entretien de dix heures du matin et tu mets tout ça sur le dos de Dieu qui ne l’aurait pas voulu… et tu dis que ce n’était pas ta destinée… et bien bravo derviche ! Que Dieu te protége ! »

Parviz, un jeune homme très drôle et colocataire de Ehssan s’excusa auprès de Monsieur Behrouz et demanda la permission de s’adresser à son ami et lui dit :

« mon cher Ehssan, mon bon ami, comment peux tu dire que tu n’avais pas de pouvoir ? tu avais le pouvoir de ne pas aller à la soirée et de te coucher à l’heure pour te réveiller à l’heure pour aller à ton rendez-vous, tu aurais pu rentrer plus tôt de ta soirée, tu aurais pu me demander de te réveiller… »

Puis Behrouz reprit la parole et continua :

Comme dit Mawlana Rumi :


Quand tu te dis, je fais ceci ou cela

Ceci est la preuve de ton libre arbitre et de ton choix.

Eh oui… le déterminisme concerne les derviches très avancés qui sont à la fin de la voie et non les jeunes débutants comme toi et moi. Nous, nous devons demander de l’aide à HAQQ « Dieu » et compter sur nos efforts. Tu as certainement déjà entendu les paroles du maître concernant ce sujet .Il dit : si un derviche au début de la voie croit au déterminisme, il commet un sacrilège par rapport à la voie.

Le grand maître Mawlana Rumi le dit si joliment :


Quand tu as envie de faire quelque chose

Tu te fies à ta puissance

Quand tu n’as pas envie de quelque chose

Tu parles de déterminisme et tu dis que c’est Dieu

Parvine une autre amie présente demanda à parler et dit ceci:

« Nous sommes entre amis et il n’y a pas d’étranger parmi nous. Je crois aussi qu’il serait bien que Ehssan ne se vexe pas . Ne pensez-vous pas que des termes comme ‘’déterminisme’’, ‘’destin’’, ‘’pouvoir’’,‘’soumission’’, ne sont que des prétextes que nous utilisons pour ne pas prendre nos responsabilités ?

Ehssan se leva brusquement et se dirigea vers les toilettes sans doute pour échapper aux regards critiques de certaines personnes.

Pendant son absence, les autres se sentirent moins gênés et commencèrent à murmurer divers commentaires.

Hossineali qui souhaitait parler depuis un moment dit :

« Je ne savais pas qu’être soumis pouvait signifier dormir au point de ne pas faire ce que l’on a à faire ! Car en agissant ainsi il est me parait évident que nous n’aurons aucun résultat et comment peut on dire en plus qu’on est soumis ou que c’est Lui (Dieu) qui décide de tout ! »

Quelques instants plus tard les chuchotements s’arrêtèrent avec le retour d’Ehssan. C’est alors que Zari fit une proposition :

« Et si on écoutait l’histoire de Amirali qui justement concerne le sujet dont nous parlons… Amirali raconte-nous toi-même !

Tous les regards se tournèrent vers Amirali.

Amirali surpris, fixa un par un les invités et quand il vit que tout le monde attendait qu’il parle, il demanda :

« Dois-je tout raconter ou juste l’histoire de mon voyage en avion ? »

« Raconte tout du début à la fin » répondirent tous les invités

« on retourne deux ans en arrière ! » précisa Zari son épouse

Amirali finit son verre de thé, marqua un moment de silence et commença en fixant le sol :

« En fait cela faisait un moment que je souhaitais rendre visite au maître mais les moyens pour réaliser ce vœu me manquaient. Deux années s’étaient écoulées depuis ma dernière visite. A l’idée de cette rencontre mon cœur s’enflammait toujours plus de jour en jour. J’étais de plus en plus impatient, surtout que nous n’avions pas de Khanégah mais nous avions juste l’autorisation d’allumer une lumière c’est à dire se rassembler dans un endroit qui n’est pas une Khanégah. Le premier de mes problèmes était le manque de moyens financiers. Je ne voulais pas emprunter de l’argent non plus car je ne voyais pas comment j’aurais pu le rembourser. j’étais déjà bien endetté. Dans tous les cas, le souhait du voyage ne quittait pas mon esprit. J’avais un boulot à mi-temps qui n’arrangeait pas grande chose.

De temps à autre je désespérais et je me disais qu’il faudrait oublier cette idée, mais dans ces moments là je pensais à un des poèmes de Hafez qui dit :


Même si ce n’est pas en faisant des efforts que tu pourras l‘atteindre,

Ô Cœur, efforce toi quand même tant que tu peux

Ces vers me réconfortaient et me redonnaient du courage.

Il s’écoula quelque quatre ou cinq mois et enfin par la grâce de Dieu je fini par obtenir un emploi que je recherchais depuis longtemps et je fus embauché. Avec ce travail mes revenus augmentèrent et petit à petit ma situation financière s’améliora. Un mois plus tard Zari ma femme trouva un travail à mi-temps . Les choses semblaient s’arranger et j’étais plus que joyeux. J’économisais au maximum en mettant un peu d’argent de côté tous les mois tout en remboursant mes dettes petit à petit. »

Amirali fit une pause, respira profondément et but une gorgée du thé qu’on venait de lui servir avant de poursuivre . « Huit mois s’étaient écoulés depuis le jour où la flamme de cette rencontre s’était allumée en moi. J’avais connu des jours difficiles et je n’avais pas encore la somme nécessaire. Je rêvais tous les soirs que j’étais en route pour le voyage mais il manquait toujours quelque chose ou je ratais mon avion.

Il s’est encore écoulé quelque temps. Un jour je suis passé au bureau pour demander des congés. J’espérais pouvoir réunir suffisamment d’argent avant l’obtention de mes congés afin de ne pas perdre de temps… j’étais toujours aussi impatient mais la situation semblait figé. Cinq jours plus tard le patron m’a demandé au bureau et m’a dit que les congés n’étaient pas possibles pour le moment car nous venions de recevoir des nouvelles commandes et il fallait attendre quelque mois pour des vacances !!

Je devenais fou. La vie me jouait des tours, quand j’avais du temps je n’avais pas d’argent et maintenant que j’avais l’argent je n’avais plus le temps. Je n’avais pas d’autre solution que la soumission. Tout d’un coup je me suis dit que aller chez le maître n’est peut être pas dans ma destinée. Le soir, j’ai ouvert le divani de Hafez et j’ai lu ceci :


Je ne m’arrêterai pas tant que je n’aurai pas réalisé mon souhait

Soit j’atteindrai L’Absolu, Soit l’Absolu m’anéantira

L’émerveillement des personnes présentes pour ces vers de Hafez coupèrent momentanément la parole à Amirali. Il en profita pour reprendre son souffle et avec un sourire de satisfaction continua : « Avec ces vers j’étais plus que jamais sûr qu’il fallait persévérer . Mais les choses n’avançaient pas et je me suis dit alors qu’ il y avait sûrement une raison à tout ceci, une raison que moi j’ignorais »

D’autres mois passèrent. Pendant ce temps dès que je me décourageais ou je m’impatientais trop, je me consolais avec les poèmes de Hafez, Rumi ou Nurbakhsh .La poésie de ces maîtres était efficace car à chaque fois, elle me redonnait confiance et me soulageait.

un jour arriva enfin, où on m’informa que ma demande de congés était acceptée. c’était un mardi. Je me mis à embrasser la lettre d’autorisation de congés avant de la ranger délicatement dans ma poche. Mes congés commençaient le lundi et le week-end (samedi, dimanche) je ne travaillais pas. Inquiet mais confiant en la grâce du maître, j’ai aussitôt téléphoné pour demander la permission de lui rendre visite et avec la plus grande gentillesse possible, le maître me répondit : « Venez. »

Lorsque la conversation téléphonique prit fin, je restai un moment complètement perdu ne sachant pas quoi faire. Zari vint à mon secours et aussitôt sans me demander, elle téléphona à un ami qui travaille dans une agence de voyage pour réserver un billet sur le premier vol possible. Elle comprenait l’état dans lequel je me trouvais. Dans l’heure suivante on nous informa de la réservation de mon billet pour le dimanche soir .Cette nouvelle me combla de joie et je commençai sur le champ les préparatifs du voyage. il y avait dans ma tête et dans mon cœur une joie et une chaleur inexplicables.

Le mercredi matin avant d’aller travailler j’ai appelé le maître pour demander si je pouvais me rendre utile à quelque chose avant mon départ. Il me répondit « Que Dieu te protége » et tout d’un coup il me demanda :

‘’Au fait, pour quel jour ton vol est prévu? Quand est ce que tu arrives ici ? »

J’ai répondu : « Je pars dimanche soir et si Dieu le veut je serai à votre disposition lundi à midi. »

Il m’interrogea : « As-tu déjà assisté à un deeg-djoush ? »

Je répondit : « non maître ! »

Il me dit alors : « Samedi il y a un deeg-djoush. Si tu peux, changes ton vol pour être là samedi à midi ; Ya Haqq ! »

J’ai dû rester accroché au combiné pendant un moment car d’un coup j’ai senti que Zari me secouait le bras, je suis revenu à moi et je lui ai rapporté les propos du maître .

Zari me dit : ‘’ Et alors pourquoi as tu l’air si abattu ? « C’est la grâce du maître » as-tu déjà oublié combien tu étais déçu il y a cinq mois lorsqu’on t’avait refusé tes congés. ‘’

Amirali nous sourit à ce moment là et ajouta :

Dès que Zari me parla ainsi, le refrain « c’est la grâce du maître » devint mon zekr jusqu’à ce que je monte dans l’avion. Mais avant je demandai à mon ami de me changer le billet. Après 24h de stress, mon ami me prévint qu’il y avait une place sur un vol d’Air India suite au désistement d’un passager. Sans hésiter je lui demandai de me confirmer la place…

Le vendredi, heureux comme jamais je me rendit à l’aéroport et après une heure d’attente je pus enfin monter dans l’avion. Ma joie et la pression augmentaient de plus en plus à l’idée de me retrouver au deeg-djoush en présence du maître. C’était un merveilleux sentiment. Je n’accordait aucune attention à ce qui se passait autour de moi et l’image du maître ne me quittait pas. J’étais dans ces pensées lorsque les secousses de l’avion me firent retourner à la réalité. Nous étions sur la piste dans l’attente de l’autorisation de vol. J’avais les yeux fermés et je répétais mon zekr. Le bruit des passagers et les pleurs des enfants me ramenèrent à moi. En regardant l’heure je me rendis compte que cela faisait une heure que l’avion était arrêté avec tous les réacteurs coupés!!!!

Peu de temps après on nous annonça qu’il y avait une panne et qu’on attendait les techniciens pour la réparation. Une demi-heure plus tard le pilote nous fit savoir que nous prendrions le dîner sur place. Soit ! Après plus de deux heures d’attente interminable dans des mauvaises conditions l’appareil fut tracté vers le terminal et on nous fit descendre. Il était 11h du soir. Le responsable expliqua que l’avion ne pouvait pas voler et qu’aucun autre avion ne pouvant être mis à la disposition de leur compagnie, nous ne partirions que le lendemain après-midi avec un autre avion.

Si vous m’aviez vu ! … C’était comme si j’avais pris une douche glacée…et le deeg-djoush alors ???? on pouvait entendre mon cœur battre.

Je me rendis auprès du responsable pour protester énergiquement en lui disant que je devais assister à une conférence très importante mais, rien n’y changea !

Fatigué, déçu et démoralisé je passai la nuit à l’hôtel qu’ils avaient mis notre disposition.

Ainsi, je n’arriverai à destination que un jour après le deeg-djoush. Mais avant, Je téléphonai pour prévenir le maître et lui expliquer mon retard . Sa réponse fut la phrase suivante :

« Alors, Ce deeg-djoush n’était pas dans sa destinée … la prochaine fois inchAllah. »

Après l’histoire de Amirali, certains se mirent à méditer tandis que d’autres en riaient plutôt. Behrouz secoua la tête et dit :

« On peut donc déduire de la réponse du maître que, quand tu as fait tout ce qui est possible, tout ce qui est en ton pouvoir pour arriver à un résultat et que des évènements extérieurs dont tu n’as pas le contrôle font que tu ne parviens pas à atteindre ton but, alors cela veut dire que ce que tu voulais n’est pas dans ton destin ; tu ne dois pas en être désolé mais tu dois plutôt être satisfait de ce qui t’arrive. »

Soraya, une des personnes présentes, prit la parole en ces termes :

« Vu qu’on parle de destin, si vous permettez, moi aussi j’ai quelque chose d’intéressant à raconter. »

Tout le monde se tourna vers Soraya et une fois que le silence s’installa elle continua :

« Cela faisait un moment qu’une personne me harcelait et me dérangeait. Chaque fois qu’on se rencontrait, cette personne m’humiliait et me tourmentait avec un mot, un geste ou un reproche agressif A chaque rencontre il fallait que je supporte quelques heures de torture. Des milliers de fois je me suis demandé ce que j’avais bien pu faire pour qu’elle ait ce comportement avec moi, mais sans résultat. Je me suis donc efforcé d’accepter cette situation en me disant que cela faisait partie de mon Sayr o Solouk,(le voyage spirituel et la conduite sociale dans la voie soufie). Cela continua ainsi jusqu’à ce que j’aie l’honneur de rendre visite au maître. Un jour où je me trouvais près du maître, j’ai demandé la permission de parler de mon problème pour qu’il me conseille. J’ai alors expliqué qu’une personne me tourmentait depuis longtemps. La réponse du maître fut très précise et complète et me soulagea d’un grand poids, comme une lumière sur ma route. Voici la réponse du maître à mon problème, écoutez bien les amis :

« Si une personne te tourmente tout en étant consciente de son acte alors cette personne est malade, on n’attend rien d’un malade et il ne faut pas se vexer de son comportement . Si ses actes ne sont pas conscients mais que cela te tourmente quand même, alors ceci est un présent de Haqq (Dieu) et cela ne doit pas te déranger. »

« Bravo, c’est vraiment intéressant …. »

C’était la voix de Monsieur Boroumand. Il n’avait pas encore parlé et écoutait les autres. Très discret et respecté par tous, c’est un soufi très avancé dans la voie. En entendant sa voix tout le monde s’arrêta de parler. Quand il vit tous les regards fixés sur lui , il sourit et dit :

Que pourrais- je dire quand les grands de la voie on déjà tout dit ?je me contenterai d’ajouter modestement ceci : « Ouvre l’oreille de ton cœur et écoutes ! »

Vous avez certainement déjà entendu ou lu que ‘’si le soufi au début de la voie croit au déterminisme il commet un sacrilège par rapport à la voie ;et à la fin de la voie s’il croit au libre arbitre c’est par rapport à la vérité qu’il commet un sacrilège’’. A partir de là, il est clair qu’un soufi débutant ne doit pas rester passif ou inactif et mettre les conséquences de son inaction qui est une faiblesse sur le compte du destin et de Dieu. Parvine a très bien expliqué ceci avec les paroles de Rumi. Permettez-moi de vous citer encore quelque vers de Mawlana qui parlent du déterminisme et du libre arbitre :


Si je suis dans le doute parce que je ne sais que choisir entre deux choses

Comment ce doute ne serait il pas dans mon pouvoir ?

Dans un langage plus facile, quand nous avons un doute dans le choix entre deux choses c’est bien la preuve de notre pouvoir (pouvoir choisir ). Autrement si on n’a pas le choix pour quelque chose, c’est le destin et dans ce cas on ne sera jamais confronté au doute vu qu’on ne peut rien faire d’autre.

Il y a une autre idée qui illustre notre pouvoir de choisir. Cette idée indique que ce qui nous arrive est bel et bien le fruit de nos actes et qu’on ne doit pas le mettre sur le dos de Dieu. Cette idée est le fait qu’on ne doute jamais sur les choses impossibles et irréalisables mais nous doutons des choses qu’on peut faire et là nous sommes confrontés à des choix multiples. Par exemple on ne pense jamais à s’envoler dans les airs ou bien à nager jusqu’au fond des océans et on ne pourrait pas choisir entre ces deux situations là, car nous n’avons pas ces pouvoirs, mais, on peut se demander si à la fin de la semaine on ira au parc ou bien ailleurs, car ceci est dans notre pouvoir puisque nous pouvons choisir l’endroit où il est possible de passer notre Week-end.

Monsieur Boroumand reprit son souffle en faisant une petite pause puis continua d’une voix mélodieuse :Quel plaisir de voir ceux qui ont été touchés par la grâce de Dieu,

ils parviennent à accepter les choses qui leur arrivent, et qu’ils n’ont pas le pouvoir de changer, avec beaucoup de calme et de satisfaction ;

ils ont un tel courage qu’ils changent les choses qu’ils ont le pouvoir de changer, uniquement dans le bon sens ;

ils ont l’intelligence de faire la différence entre les événements qu’il est possible de changer et ceux que rien, ni personne ne peut changer .

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