Dr Nurbakhsh
soufi qui est véritablement amoureux de Dieu apprécie de façon égale ces deux attributs.
Roumi dit :
« J’aime Ses deux qualités, Sa sévérité et Sa douceur , comme il est étonnant que je sois épris de ces deux opposés ! » .
A cause de la manifestation de ces deux forces contrastées que sont la Bienveillance et le Courroux divin le soufi va devoir surmonter maintes épreuves sur la voie et va trouver ainsi l’occasion de montrer le degré de sa soumission et de sa dévotion envers Dieu .
Le soufi sincère accepte le courroux de Dieu autant que sa bienveillance et ce de tout son cœur.
Non seulement le soufi n’est pas contrarié ou inquiet lorsqu’il rencontre le courroux divin mais au contraire il s’en réjouit sachant que tout ce qui provient du bien-aimé est bon pour lui.
Dans l’une des histoires des célèbres amants Leïla et Majnun il est dit qu’un jour Leïla voulait préparer un repas pour les gens de son voisinage.
Comme tout les autres Majnun pris son bol pour participer au repas offert et se rendit chez Leïla.
Quand vint le moment de servir Leîla entrepris de donner elle même à chacun sa part. Néanmoins lorsque Majnun s’approcha Leïla prit le bol de Majnun et le jeta violemment sur le sol le brisant en mille morceaux.
Plus tard les personnes présentes à l’invitation, rassemblées autour de Majnun ,interrogèrent celui-ci sur l’acte étrange de Leïla lui demandant pourquoi ils avaient été servit avec beaucoup plus d’égards que lui.
A cela il leur répondit : « Si elle voulait vraiment être proche de qui que ce soit d’entre vous pourquoi n’a t-elle brisée qu’un seul bol, le mien ? »
Dans le même contexte certains soufis ont dit :
« La tristesse et la douleur viennent touts deux de l’Ami, comme il est merveilleux qu’il me fasse me souvenir de Lui à travers la douleur et la tristesse . »