Dr. Nurbakhsh
Ceux qui meurent à eux-mêmes par le poignard de la soumission, renaissent à chaque instant par le monde invisible.
Comment la raison peut-elle percer leur mystère car ceux-là ont un tout autre langage
La soumission, c’est s’abandonner de tout cœur à Dieu, sans condition ni exigence, et accepter de bonne grâce tout ce qui vient de Dieu.
Le soufi ne peut faire l’objet de l’attention et de la faveur particulière de Dieu, tant qu’il ne s’est pas soumis à la volonté divine.
Celui qui refuse cette soumission est comme un corps non conducteur, insensible au flux d’énergie de la grâce et de la bénédiction particulière de Dieu ; mais lorsqu’il se soumet, il devient alors tel un corps conducteur, ouvert aux faveurs infinies du générateur d’énergie qu’est l’aide de Dieu.
La soumission consiste à accepter dans la joie les difficultés et les afflictions qui viennent de Dieu, car il faut se soumettre à la volonté divine.
La soumission, c’est ne pas mettre en cause des aspects de la création divine et voir dans sa propre ignorance la source de telles suspicions.
La soumission, c’est aussi avoir la certitude que le moindre mouvement dans la création dépend de la volonté de Dieu qui est la bonté absolue et l’absolue bonté, et que tout ce qu’Il fait est bon et juste.
Se soumettre au maître de la Voie, c’est se soumettre à Dieu car le maître est un symbole divin.
Il faut appliquer les règles de cette soumission dès le début de la Voie pour pouvoir ensuite se soumettre réellement à Dieu.
Le maître à qui tu te soumets se doit de te soumettre peu à peu à Dieu à travers son enseignement, et s’effacer, te laissant seul face à Dieu.
On informa Jonayd que Nouri était resté debout à gémir depuis trois jours et trois nuits. Il se rendit donc auprès de son ami et lui dit: “Si tu crois que gémir peut être d’un quelconque profit, dis-le moi pour que je me joigne à toi, sinon mets ton cœur dans la soumission et il trouvera la joie. ” Alors Nouri cessa de gémir et s’exclama: “Que Jonayd est un bon maître pour nous!”