L’Anxieté

Dr. Nurbakhsh

L’être humain ressent continuellement deux types d’angoisse. La première de ces angoisses est liée aux problèmes de l’enfance et du passé, problèmes qui créent des troubles et des cassures profondes au niveau de l’ego. L’autre angoisse est liée à la perspective de la mort. Tous nous savons que nous allons vers la mort et l’anéantissement et cela est source de peur : c’est ce que l’on appelle « l’angoisse existentielle ». L’un des enseignements psychologique majeur du soufisme a pour but de libérer l’homme de ces deux angoisses.
Le soufisme dit : « Tant que tu es toi, tu es dépressif et angoissée ; alors tu dois quitter le monde de l’ego et ainsi ta dépression et tes angoisses disparaîtront ».
Pour se libérer de l’ego le soufisme propose deux programmes : Le premier c’est l’attention à l’Unité et à l’existence Absolue , par une démarche d’amour qui vous aide a constament penser à Lui. Un maître soufi a dit :
« J’ai si souvent pensé à toi que je suis devenu entièrement toi, de la tête au pied.
Peu à peu tu t’es approché et lentement je me suis effacé. »*
Un autre a dit :
«L’Ami s’est tant assis devant mon coeur impressionnable (désireux de cette intimité), que ce coeur a pris complètement les habitudes, le caractère et le comportement de cet Ami.
Au contact de la fleur , l’argile prend sa couleur et son odeur. »
Ce premier travail est mental . Le deuxième programme est d’ordre pratique et consiste à s’engager au service d’autrui. Cela peut être le service de la Khaniqah, des soufis ou de toutes autre créatures de Dieu.
Lorsque tu aides autrui, tu t’oublies, et l’attention que tu portais sur toi et ton ego se tourne vers les autres.
Mais je suis bien obligé de constater que beaucoup de derviches ne veulent pas suivre ces deux programmes. Ni ils acceptent de méditer, ni ils acceptent de servir autrui.
Après dix ou quinze ans que vous avez été initiés, si on vous demande ce que vous avez retirés de cela, vous répondez : « rien ». Vous dites vrai. S’il est demandé aux derviches de se rendre deux fois par semaine à la Khaniqah c’est pour vous rappeler l’engagement que vous avez pris ; car l’homme est oublieux par nature. Si le dérviche a perdu pendant un certain temps l’habitude de venir à la Khaniquah, il oublie l’engagement qu’il a pris et devient comme les autres créature de Dieu. Au lieu de dire, comme Roumi :
« J’étais triste, je suis devenu rire, j’étais mort je suis ressuscité.
L’ordre de l’Amour est arrivé et je suis rentré dans l’ordre éternel .”
Maintenant la plus part des derviches que vous voyez sont angoissé et dépressif. Chagriné il sont plein de complaintes.
Si vous voyez un derviche angoissé, agité, et plein de souffrance alors on peut dire qu’il n’aura pas fait un grand parcours sur le chemin du soufisme.

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